Après la Grèce, retour quelques
jours en France pour profiter de notre belle région avant de repartir en
Espagne. Une journée de parapente autour d’Annecy avec un premier vol rando aux
Dents de Lanfon bien accompagnée par Arthur, Eric et Max ; une journée de
grimpe au-dessus du Lac du Bourget à Cessens, pas la falaise la plus mythique
du coin mais une jolie vue et un bon bain de soleil ; puis la découverte
de la falaise du Col de Marocaz. Là en revanche, le secteur mérite le
détour : au frais pour l’été et l’automne et un bon concentré de voies
dures. Malgré des doutes suites aux cotations de Kalymnos, la forme est là
puisque j’y réalise à vue Vice de pute 7c+, voie assez variée sur petites
prises puis dalle qui me convenait bien.
Mais place à l’Espagne !
Nous partons avec Max et son camping-car à la découverte de Chulilla tout
d’abord. Changement de paysage, on est dans le Sud ! Les cactus et les
orangeraies sont là à perte de vue ; la douceur également ! Parfait
pour une transition lente vers l’hiver.
Orangeraie... |
... et oranges à gogo ! |
Le site de grimpe nous a
séduit... Un petit village pittoresque, perché au-dessus d’une gorge aux parois
orange et raides nous rappelle un peu Rodellar. Comme là-bas, tous les
déplacements se font à pied à partir du village. Globalement, il y a deux gros
secteurs de grimpe : Pared de Enfrente qui se trouve justement en face du
parking du village et l’Oasis qui est complétement de l’autre côté de la Pared
de Enfrente, proche du barrage.
Les carrelages typiques des balcons de Chulilla |
Le petit village de Chulilla |
On commence par le secteur face
au parking et franchement on adore. La grimpe est belle et longue. On a le
choix entre de grandes longueurs sur colos ou de grandes longueurs sur règles
et à placement. On est bien motivé si bien que dès le premier jour on va voir Nueve
Zeta 8a+ sur croûtes. Bien nous en prend car Max passe à un cheveu de faire la
croix le deuxième jour ! Pour moi c’est plus dur alors je m’en vais varier
les plaisirs dans les colos de Ramallar, 7c+à vue.
Max dans Nueve Zeta, 8a+ |
Le grand plongeon ? au pied de la Pared de Enfrente |
Nous on est bien à ce secteur
mais tout le monde nous dit que l’Oasis c’est encore mieux alors après quelques
jours, on se décide à aller voir de quoi il retourne. Une barre immense avec un
paquet de voies... Un secteur que de colos, un avec uniquement des voies de
continuité sur règles, un autre avec un plus gros dévers et toujours de bonnes
longueurs.
Le rocher est un peu poli par le passage mais comme l’escalade n’y est pas ultra exigeante, ça ne gêne pas tellement. Evitez cependant les voies qui paraissent lustrées et brillantes, de type « flan vomi » selon Max. Le rocher est de base ultra lisse et glissant, même sans aucun passage. On a testé et on ne s’y est pas fait plaisir. Mais bon elles se repèrent facilement du bas !
On reste quelques jours à ce secteur à faire monter l’acide lactique dans les avant-bras en compagnie de David, Iban, Eric et Isa et on varie les plaisirs.
Le barrage de l'Oasis |
Un brin paradisiaque... |
Y'a de quoi faire ! |
Le rocher est un peu poli par le passage mais comme l’escalade n’y est pas ultra exigeante, ça ne gêne pas tellement. Evitez cependant les voies qui paraissent lustrées et brillantes, de type « flan vomi » selon Max. Le rocher est de base ultra lisse et glissant, même sans aucun passage. On a testé et on ne s’y est pas fait plaisir. Mais bon elles se repèrent facilement du bas !
Rin Ran, 7c+ |
Max dans El diable viste de prana, 7c |
On reste quelques jours à ce secteur à faire monter l’acide lactique dans les avant-bras en compagnie de David, Iban, Eric et Isa et on varie les plaisirs.
LE siège de l'Oasis |
Pas mon sport par excellence |
La scène de crime... |
Affaire résolue pour Braquo |
... et le cadavre |
Après une journée
récup/campement/petites routes escarpées/cure de Booba, on arrive dans la
mecque du bloc espagnol : Albarracin. Il est temps de changer de filière,
d’arquer, de forcer et de se préparer au froid !
Là, ça y est, on n’est plus dans le Sud ! On enfile les couches et on part affronter le vent froid et c’est pas le chien d’Arnaud qui va se plaindre.
El campamento gitano |
A disfrutar |
Là, ça y est, on n’est plus dans le Sud ! On enfile les couches et on part affronter le vent froid et c’est pas le chien d’Arnaud qui va se plaindre.
Ca y est, on est bien ! |
Dans son élément |
Après deux jours de mise en jambe
Max fait son premier 7b bloc et ne s’arrête plus !
Pendant ce temps, je retourne voir quelques vieux démons et, plus en forme que les autres fois, je fais rapidement cette fois Zarzamora et El reloj de arena, tous deux 7a et Raquel, 6c sur micro arqués.
Content ! |
Un 6c dont on n'aura pas trouvé la solution |
Pause thé à Techo Don Pepo |
Au sommet de son 7b ... ! |
Pendant ce temps, je retourne voir quelques vieux démons et, plus en forme que les autres fois, je fais rapidement cette fois Zarzamora et El reloj de arena, tous deux 7a et Raquel, 6c sur micro arqués.
On quitte à regret le coin en
direction de Siurana. Là-bas on retrouve Céline et on fait les belles
classiques de Mandragora et Papagora. Puis une journée à Montsant pour
apprécier le long Kameleon, 7c au même niveau que les vautours ou les gros
dévers physiques de Raco de Misa et on file dans notre fief qu’est Margalef !
Max dans l'Escarmarla, 7c+ à Siurana |
Le beau mur d'El Pati à Siurana |
Et celui de Raco de Misa à Montsant |
Pita, un copain de Rodellar, nous
rejoint pour le we. Depuis le temps que j’ai envie de découvrir le secteur de
colos de Margalef sans trop oser y aller vu le niveau d’entrée de 8a, cette
fois-ci on saute sur l’occasion. Et bien nous en a pris, le 8a de Margullo n’est
pas trop exigeant au début et permet de grimper sans se blesser pour s’échauffer.
Cette voie est vraiment belle et on en profite pour la cocher avec Céline. On
visite également un 8a+ original, la via del Joan, qui se grimpe en écart entre deux colos
plates... C’est différent de d’habitude et surtout épuisant ! Gros mental
à avoir pour envisager l’enchainement ! Max et Céline vont zieuter un autre
8a+ qui s’avère ultra bloc en haut... Les solutions paraissent difficiles à
trouver ! Les autres voies sont soit trop dures pour nous soit peu
fréquentées donc un peu sales et nous attirent moins. Dans tous les cas, le secteur
vaut au moins le détour pour Margullo et la via del Joan !
On fait ensuite découvrir les
secteurs classiques de Margalef à Max pour le réconcilier avec les bi-doigts,
pas son domaine de prédilection ! Heureusement, Raco de la Finestra a de
bons atouts de ce côté-là et l’ambiance au pied de la falaise est au top, plein
de français quasi voisins de chez nous mais qu’on ne rencontre que pour la
première fois évidemment (!). C’est le moment de prendre sa revanche dans La Sombra
del Viento 8a essayée un mois auparavant avec un beau but à la clef !
Cette fois ça passe et je peux vous dire que la voie vaut le détour là encore !
Céline dans la Sombra del Viento, 8a |
Max dans Antologica, 7c |
La Sombra del Viento, 8a |
Après 3 semaines de grimpe, on a
un peu notre dose et surtout avec les ailes de parapente dans le coffre, une
grosse envie de tester l’air ibérique ! On débarque donc à Ager en milieu
d’après-midi avec une météo nuageuse, on se dit que c’est raté pour aujourd’hui
et on se rattrape avec quelques exos de force sur les jeux pour enfants...
Equilibre total ! |
Céline la machine |
Et Max qui fait le mongole. Jusque là tout va bien ! |
Mais ça c’était sans compter sur
les locaux, rencontrés par hasard, qui nous emmènent aux décos avec la certitude
que le ciel se dégagerait. Perplexes, on se laisse entrainer et là on se
rend compte que les profs de parapente du coin connaissent bien leur région et
son aérologie ! Arrivée au déco, on ne voit pas à 3 mètres... Le local
nous fait visiter la curiosité géologique du coin (une minuscule grotte dans
laquelle il est possible de bivouaquer) en disant que 15 min après il y aurait
une fenêtre météo pour décoller. Bref, on fait les touristes et effectivement
un quart d’heure après c’est parfait !
Vol calme qui permet de s’amuser
et on en redemande ! C’est reparti pour une rotation ! Pour une
journée sans parapente, on s’en sort bien !!
![]() |
Vu le brouillard dehors, on n'est pas très rassurés dans la navette pour le déco ! |
![]() |
Encore un peu bouché tout ça... |
![]() |
Max en vol |
![]() |
Atterro cible Céline |
Les jours suivants on alterne
entre grimpe abritée à Santa Linya ou aux Terradets quand il pleut fort,
gonflage ou vols quand les conditions le permettent et le prof catalan me gratifie même d'un cours personnalisé de face voile!
Maintenant qu’on diversifie notre pratique avec le parapente, on se rend compte à quel point la région est incroyable pour faire ce qu’on aime... au cas où on en aurait douté ! On le remarque d’autant plus en visitant par hasard le petit village de Canelles dont on tombe amoureux direct, des maisons en pierre perchées sur un piton rocheux en bout de route et donnant sur toute la vallée de l’Alt Urgell.
Maintenant qu’on diversifie notre pratique avec le parapente, on se rend compte à quel point la région est incroyable pour faire ce qu’on aime... au cas où on en aurait douté ! On le remarque d’autant plus en visitant par hasard le petit village de Canelles dont on tombe amoureux direct, des maisons en pierre perchées sur un piton rocheux en bout de route et donnant sur toute la vallée de l’Alt Urgell.
Canelles au soleil |
De belles maisons en pierre |
un petit paradis |
avec vue sur Coll de Nargo et la Feixa |
et sur d'autres barres |
La vie en camping-car c’est quand
même assez luxueux ! L’impression d’être tous les jours dans un petit appartement,
avec électricité, cuisine, chauffage si besoin etc... Le seul truc bizarre ou
perturbant c’est quand tu ouvres la porte et que le paysage dehors a encore
changé... Dur ! Bon ça a aussi ses travers, déjà celui de s’habituer à
autant de confort, mais surtout de ne pas pouvoir aller partout où on le
souhaite. Il faut dire que la bête en question est vraiment un monstre ! Heureusement,
Max est un pilote et a surtout une belle expérience.
L’autre travers c’est que ce n’est quand même pas un appartement à énergie illimitée... Un peu blasés par 3 jours de pluie et à vouloir trop tirer sur la ficelle, on a expérimenté le truc : plus de batterie ! Assistance, dépannage, discussion en espagnol, refuge et tout s’éclaire à nouveau !
Après une bière |
on y voit triple |
Max le cuisto |
L’autre travers c’est que ce n’est quand même pas un appartement à énergie illimitée... Un peu blasés par 3 jours de pluie et à vouloir trop tirer sur la ficelle, on a expérimenté le truc : plus de batterie ! Assistance, dépannage, discussion en espagnol, refuge et tout s’éclaire à nouveau !
Justement après ces 3 jours sous
la pluie aux Terradets, cachés sous les dévers et après quelques péripéties
pour récupérer nos dernières dégaines, on trouve le soleil au pied d’Organya,
la montagne magique. C’est LE site d’accro où tous les parapentistes se donnent
rendez-vous en été. En novembre, sans conditions, pas un chat mais ça nous
permet d’apprécier le site, de repérer les décos et d’imaginer la haute saison.
On reviendra !
Bref, un joli tour de quelques sites majeurs d’Espagne, une vie grand luxe en camping-car et un repérage des spots de parapente pour y revenir avec les condis et le niveau : l’Espagne est décidément toujours à la hauteur de nos attentes...
Repérage actif de l'atterro |
Festin aux figues de barbarie |
L'olivier |
Cure de soleil avant le retour en France |
Bref, un joli tour de quelques sites majeurs d’Espagne, une vie grand luxe en camping-car et un repérage des spots de parapente pour y revenir avec les condis et le niveau : l’Espagne est décidément toujours à la hauteur de nos attentes...