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mercredi 14 décembre 2016

Année studieuse et vacances hispaniques

     Pas facile de prendre le temps d’écrire quand on bosse et qu’on veut profiter de chaque petite minute de libre... Résultat, on vit à 100 à l’heure. Bienvenue dans la vie des grandes personnes ma petite ! Le travail c’est normal et c’est pour tout le monde pareil... Sauf que moi, j’ai quand même un peu de mal à m’y faire ! Alors depuis un an, j’ai mis la tête dans le guidon travail. Faut dire que la poulie de Cédric ne nous a pas aidé à envisager de belles escapades grimpesques.

L'hiver à Chamonix ! ;)
   Après un peu de repos forcé, un peu de ski et de parapente et beaucoup de travaux à l’appartement, on a quand même réussi à s’échapper en Espagne à plusieurs reprises.

Montserrat et ses tours infinies
     D’abord à Montserrat où c’était la reprise de Monsieur. Quel endroit magnifique ! Tout y est paisible, autant le paysage simple et brut que ces tours de conglomérat à perte de vue. Même les grimpeurs étaient plutôt calmes comme si le lieu jouait son rôle apaisant sur ces espagnols d’habitude si locaces. Il y a tellement de sites éparpillés qu’il n’est pas difficile de se retrouver à l’écart des quelques secteurs fréquentés. Une semaine ressourçante qui ne donne qu’une envie, celle de retourner dans ce lieu magique.

Un secteur au calme
     Mais l’Espagne regorge de monts et merveilles si bien que quelques mois plus tard, nous voilà de retour en terre ibérique. Après une belle journée ensoleillée, nous nous réveillons sous la neige à Rodellar... Tout le monde n’est pas forcément content !

Surprise !
     Contraints de rester dans la région pour l’inauguration d’une statue sur la place du village, nous découvrons, les ruelles d’Alquezar, la charme de ce village perché et ses falaises voisines.

La fameuse statue inaugurée à Rodellar

Une ruelle d'Alquezar
     Malheureusement, pas de miracle, ce village magnifiquement rénové lors des 20 dernières années a perdu un peu de son âme pour laisser place au tourisme « presque de masse » des canyons et de l’aventure en barre. Pas de miracle non plus, les grottes sont trempées et nous optons pour les parois plus raides de la Colegiata qui ont subi l’oeuvre du temps et de certains ouvreurs...

Alquezar, perché entre les barrancos
     Une fois les formalités villageoises passées, la destination idéale s’offre à nous : Oliana ! Une barre plein sud qui sèche très très vite et qui regorge de voies peu traumatisantes. Nous passons les quelques jours qui nous restent dans ce bel endroit et faisons tous deux nos petites perfs : 8a+ pour moi et 8c+ pour Cédric. Tous guronzés, nous partons fêter ça au restaurant gastronomique au pied de la falaise... Même si le cadre est chic, surtout pour nos allures de grimpeurs, ne vous y prenez pas, on mange souvent plus simplement dans un bistrot locale. Ce n’était pas mauvais mais disons que les associations proposées ne nous ont pas enchantés voire presque écœurés parfois. Bref le raffinement de la gastronomie française n’était pas vraiment au rendez-vous !


Le meilleur moment du repas !
     Entre temps, il y a eu beaucoup de festivals où j’ai eu la chance de présenter, en compagnie de Fred Ripert, notre film Fleur de Rocaille, qui présente un parallèle original entre un sport local de la belle région de Mouriès et sa falaise où s’est trouvé un temps le premier 8a féminin. J’aurais le plaisir de vous en dire plus prochainement. Néanmoins, le film a connu un joli succès en étant primé au festival Image Montagne de Pau et au Festival International du Film Alpin des Diablerets.

Prix du Jury ay Festival Image Montagne de Pau
Prix Spécial du Jury au Festival des Diablerets avec Fred Ripert et Laurence Guyon
     En août, le temps s’arrête dans le monde des entreprises en France. C’était l’occasion d’en profiter pour repartir une dizaine de jours à Rodellar après avoir été chassés par les conditions météo au printemps. Cette fois, pas de stress, une chaleur digne des plus beaux étés en Sierra de Guara, une ambiance vacance comme seul ce coin peut nous l’offrir et des voies qui déversent et qui se grimpent, même par 30°C !

Las Ventanas
     Nous avons vite pris le rythme. Levés 10h, jardinage pour tenter d’éliminer la quantité de ronces présentes sur ce petit bout de terre que nous nommons jardin, déjeuner et à 15h départ pour la falaise après une baignade dans le Rio qui a pour but premier de faire baisser la température corporelle avant la montée au secteur ! Grimpe jusqu’à 22h puis cerveza et repas au Kalandraka. Répétez cette journée type une dizaine de fois et vous revenez bien ! :)

Linka aussi heureuse que nous !
     Les jours de repos ont permis de pratiquer la langue locale avec les administrations espagnoles et après maintes et maintes allers-retours, la donation de la partie de maison de mon papa est finalement devenue effective ! On voulait fêter ça en lui rendant hommage en faisant le Mascun Superior mais trop sec en cette saison, nous nous sommes réorientés vers los Oscuros del Balced. Le canyon type pour grimpeurs en jour de repos : pas trop long, dépaysant et sacrément agréable !

Champagne !