Pas facile de prendre le temps
d’écrire quand on bosse et qu’on veut profiter de chaque petite minute de
libre... Résultat, on vit à 100 à l’heure. Bienvenue dans la vie des grandes
personnes ma petite ! Le travail c’est normal et c’est pour tout le monde pareil...
Sauf que moi, j’ai quand même un peu de mal à m’y faire ! Alors depuis un
an, j’ai mis la tête dans le guidon travail. Faut dire que la poulie de Cédric
ne nous a pas aidé à envisager de belles escapades grimpesques.
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L'hiver à Chamonix ! ;) |
Après un peu de repos forcé, un
peu de ski et de parapente et beaucoup de travaux à l’appartement, on a quand
même réussi à s’échapper en Espagne à plusieurs reprises.
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Montserrat et ses tours infinies |
D’abord à Montserrat où c’était
la reprise de Monsieur. Quel endroit magnifique ! Tout y est paisible,
autant le paysage simple et brut que ces tours de conglomérat à perte de vue.
Même les grimpeurs étaient plutôt calmes comme si le lieu jouait son rôle
apaisant sur ces espagnols d’habitude si locaces. Il y a tellement de sites
éparpillés qu’il n’est pas difficile de se retrouver à l’écart des quelques
secteurs fréquentés. Une semaine ressourçante qui ne donne qu’une envie, celle
de retourner dans ce lieu magique.
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Un secteur au calme |
Mais l’Espagne regorge de monts
et merveilles si bien que quelques mois plus tard, nous voilà de retour en terre
ibérique. Après une belle journée ensoleillée, nous nous réveillons sous la
neige à Rodellar... Tout le monde n’est pas forcément content !
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Surprise ! |
Contraints de rester dans la
région pour l’inauguration d’une statue sur la place du village, nous découvrons,
les ruelles d’Alquezar, la charme de ce village perché et ses falaises
voisines.
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La fameuse statue inaugurée à Rodellar |
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Une ruelle d'Alquezar |
Malheureusement, pas de miracle, ce
village magnifiquement rénové lors des 20 dernières années a perdu un peu de
son âme pour laisser place au tourisme « presque de masse » des
canyons et de l’aventure en barre. Pas de miracle non plus, les grottes sont
trempées et nous optons pour les parois plus raides de la Colegiata qui ont
subi l’oeuvre du temps et de certains ouvreurs...
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Alquezar, perché entre les barrancos |
Une fois les formalités villageoises
passées, la destination idéale s’offre à nous : Oliana ! Une barre
plein sud qui sèche très très vite et qui regorge de voies peu traumatisantes.
Nous passons les quelques jours qui nous restent dans ce bel endroit et faisons
tous deux nos petites perfs : 8a+ pour moi et 8c+ pour Cédric. Tous guronzés, nous partons fêter ça au restaurant gastronomique au pied de la
falaise... Même si le cadre est chic, surtout pour nos allures de grimpeurs, ne
vous y prenez pas, on mange souvent plus simplement dans un bistrot locale. Ce
n’était pas mauvais mais disons que les associations proposées ne nous ont pas
enchantés voire presque écœurés parfois. Bref le raffinement de la
gastronomie française n’était pas vraiment au rendez-vous !
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Le meilleur moment du repas ! |
Entre temps, il y a eu beaucoup
de festivals où j’ai eu la chance de présenter, en compagnie de Fred Ripert,
notre film Fleur de Rocaille, qui présente un parallèle original entre un sport
local de la belle région de Mouriès et sa falaise où s’est trouvé un temps le
premier 8a féminin. J’aurais le plaisir de vous en dire plus prochainement.
Néanmoins, le film a connu un joli succès en étant primé au festival Image
Montagne de Pau et au Festival International du Film Alpin des Diablerets.
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Prix du Jury ay Festival Image Montagne de Pau |
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Prix Spécial du Jury au Festival des Diablerets avec Fred Ripert et Laurence Guyon |
En août, le temps s’arrête dans le
monde des entreprises en France. C’était l’occasion d’en profiter pour repartir
une dizaine de jours à Rodellar après avoir été chassés par les conditions
météo au printemps. Cette fois, pas de stress, une chaleur digne des plus beaux
étés en Sierra de Guara, une ambiance vacance comme seul ce coin peut nous
l’offrir et des voies qui déversent et qui se grimpent, même par 30°C !
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Las Ventanas |
Nous avons vite pris le rythme.
Levés 10h, jardinage pour tenter d’éliminer la quantité de ronces présentes sur
ce petit bout de terre que nous nommons jardin, déjeuner et à 15h départ pour
la falaise après une baignade dans le Rio qui a pour but premier de faire
baisser la température corporelle avant la montée au secteur ! Grimpe
jusqu’à 22h puis cerveza et repas au Kalandraka. Répétez cette journée type une
dizaine de fois et vous revenez bien ! :)
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Linka aussi heureuse que nous ! |
Les jours de repos ont permis de
pratiquer la langue locale avec les administrations espagnoles et après maintes
et maintes allers-retours, la donation de la partie de maison de mon papa est
finalement devenue effective ! On voulait fêter ça en lui rendant hommage
en faisant le Mascun Superior mais trop sec en cette saison, nous nous sommes
réorientés vers los Oscuros del Balced. Le canyon type pour grimpeurs en jour
de repos : pas trop long, dépaysant et sacrément agréable !
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Champagne ! |