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mercredi 6 décembre 2017

Des grandes voies en pagaille

L’envie ça va, ça vient… Ces derniers temps elle était plutôt aux grandes voies. Retour sur les quelques voies faites ces derniers temps avec des compagnons de cordée aussi sympas que variés !!

Alix punk de Vergons, Verdon avec Cedric

Classique de chez classique et pas pour rien. Tout est beau, aucune longueur n’est à jeter. Ca déroule comme en couenne… Mention spéciale pour les genoux mis à 200m de haut !
11h du mat.. Déjà au saucisson...
Un 7b vers la fin souvent mouillé...
Contents de cette belle voie !

Ceci n’est pas une pipe, Verdon avec Cedric

Pas facile de passer le lendemain d’Alix… ! Forcément, on trouve ça un peu moins bien. Voie moins fréquentée mais avec tout autant d’ambiance et des longueurs plus retords mais belles tout de même.
L2/L3 en 7a+
Ca déverse

L’eau Rance d’Arabie, Aiguille de Blaitière avec Camille et Cedric

Canicule dans la vallée, on part prendre le frais là-haut. Conditions patagoniennes, vent froid toute la journée. Cédric a porté le sac et nous a laissé grimper devant avec Camille ! Trop cool d’avoir un sherpa ! De la fissure abordable et des longueurs superbes sur granit.
Camille dans L1 6b+++
L3 6a
"Elle veut pas accélérer ? Je me caille...!"
L4 5c
L7 6a+
 Cédric et ses minettes

Ex-Libris, Brévent avec Faustine

Course contre la benne en partant à 12h du bureau. Beau dièdre en fissure qui nous amène pile à la benne avec 1h d’avance sur la dernière ! Et en plus on s’est bien amusé !
L1 6b
L2 6a+
L3 6b
L3 6b
L4 6a+
Yiiiipaaa !

Où ça m’amène la benne ?, Brévent avec Céline

3 grandes longueurs bien exigeantes et vraiment classes. Du bas on ne dirait pas que ça va être si bien mais l’escalade est technique et aérienne au milieu de ces faces lisses. Ça vaut le coup de s’échauffer dans la L1 de Ex-Libris en 6b avant d’attaquer les choses sérieuses.
L1 de Ex Libris en guise d'échauffement
L2 7a+
L3 7b+
Fin de L4 7b+ sous la pluie...
Traditionnelle photo du haut sous les gouttes...

Le serpent à sornettes, Pertuis avec Steph

Journée marathon entre l’approche, la recherche de la voie, la grimpe et le retour… Magnifique voie sur un rocher ultra compact digne de Verdon ! Grimpe exigeante et technique principalement en vertical et dalle. Plus d'infos sur cette grosse journée ici.

L3 7b+
L4 7a+ sur un pilier esthétique
L5 8a court
L6 8a
La boucle de L7 7c+
L8 7a+
Pfiou ! :D

Paris-Texas, Rodellar avec Céline et Seb

Le mythe de la Sierra de Guara depuis que je suis petite. Essayée en juin 2015 mais la deuxième longueur était restée trop dure. Cette fois ça passe après une montée repérage. Encore de la grimpe exigeante et une sacrée ambiance sur ce mini sommet aérien !
Mon mythe...
L1 7b
L2 7c+
L2 7c+ flashée par Céline
Mini sommet pour 3...

Digital Crack, Arête des Cosmiques avec Matthieu

Créneau inattendu pour enchaînement inattendu ! Journée incroyable là-haut où rien n’a déroulé à part la grimpe. Inoubliable ! Plus d'infos sur cette journée ici.
Journée repérage avec Cedric en août 2016
Travail de la voie avec Matthieu
Trop heureux autant l'un que l'autre !!

Dame Cookie, Verdon avec Martina
 
Une ligne vraiment déversante sur des trous, à l’ombre en octobre…. c’était froid ! Mais l’envie était plus forte, on a serré les dents et on a eu de la chance de ne pas zipper sur ces onglées. Martina a fait sa machine et a tout enchaîné ! Moi j’aurais la chance d’y retourner dans de meilleures conditions au printemps.
L1 7c
Caillante
L2/3 6c
L4 8a
L5 7c+
L5 7c+

L6 8a+ - à bout !
Happy !

Le grand bleu, Balme avec Fab

Une voie qui oscille entre très léger dévers et très légère dalle. Les longueurs sont toujours exigeantes, pas tellement de repos même dans les cotations plus faciles. Une voie facile d’accès pour un premier défi d’enchaînement de grande voie. Ça m’a donné envie d’en faire d’autres tiens ! Plus d'infos sur l'enchaînement ici.
L2 8a
L3 7a+
L3 7a+
L4 8a/+
Hihi ! :D

Merci les copains pour ces bons moments partagés. Encore quelques envies en grandes voies puis ça sera le temps de se remettre à la falaise ou au bloc ou à la fissure ou…

jeudi 9 novembre 2017

Le Grand Bleu et grande voie après travail : comme un nouveau sport !



Depuis quelques temps, j’étais titillée par l’envie de découvrir une autre facette de notre sport : les grandes voies après travail. J’étais curieuse de me confronter aux contraintes physiques et mentales à surmonter pour réaliser de telles voies. 

Pour ne pas m’imposer trop de contraintes justement, j’ai choisi, pour commencer, une voie facile d’accès, avec peu d’approche, pas trop longue et dans un style d’escalade que j’affectionne. Me voilà lancée à l’assaut du Grand Bleu à Balme. Cette voie, globalement verticale, d’environ 200 m, propose 5 longueurs (7c, 8a, 7a+, 8a/+ et 7b+) sur un calcaire abrasif à gouttes d’eau. Déjà, sur le papier, c’est un bon défi pour moi qui ne grimpe pas beaucoup plus de 4 longueurs en falaise !

L’autre contrainte est de trouver quelqu’un avec qui partager l’aventure. Et la contrainte n’est pas des moindres… Il faut trouver une personne qui a envie d’aller dans la même voie, qui a le niveau pour s’amuser dedans, car ce genre de projet ne se fait pas à sens unique, avec qui on se marre et qui aura la patience d’assurer longtemps pour travailler les longueurs et qui pourrait aussi trouver des méthodes salutaires ! Gros CV nécessaire pour ce poste ! Heureusement, Fab répond à tous les points et, après avoir grimpé un paquet de jolies voies dans la région récemment, il reprend goût aux escalades exigeantes de Haute-Savoie. 

En décembre 2016, j’étais allée rendre une première visite au Grand Bleu avec Cédric et, même en tombant dans chacune des 4 premières longueurs, je m’étais dit que c’était à tenter.

Premier repérage un an avant!

Du coup, le 1 er novembre, avec Fab, nous voilà au pied de la première longueur, pas trop tôt pour ne pas avoir froid. Je ne sais pas trop à quoi m’attendre au niveau de la forme mais, ayant déjà un premier repérage, j’ai envie d’essayer à fond et de voir où j’arrive à la fin de la journée. Fab, lui, veut juste découvrir et repérer pour éventuellement y retourner si la voie lui plaît. Mais ce jour-là rien ne se sera passé de manière idéale… 

Malgré l’heure, il ne fait pas si chaud et même avec mes lointains souvenirs, je tombe en haut de la première longueur. Redescente au sol et, 10 min après, je repars et enchaîne la 1ere longueur tandis que Fab la flashe en second. S’ensuit une longue montée de travail pour déchiffrer L2, un court repos à R1 et au prix d’un bon combat, j’enchaîne la longueur ! 4 longueurs dans les bras au lieu de 2 mais le moral est là. Malheureusement, en me rejoignant, Fab casse une prise plutôt importante, puis une autre. Oups… Il vaudrait mieux enchaîner toute la voie aujourd’hui car je ne sais pas si je repasserai !!

L2 8a
Pour L3, Fab part déchiffrer la longueur et qui flashe au mm. Pour le coup, je n’ai pas trop perdu de jus à cette longueur. Je commence à y croire, il ne reste que 2 longueurs… Longue montée de travail dans L4 avec un crux en légère dalle à la fin. Pouah qu’elle est dure cette section ! Impossible de trouver une séquence qui me convient et qui est répétable… J’hésite à redescendre et à essayer… Mais Fab me pousse, on est là, même s’il n’y a qu’une toute petite chance pour que ça passe, il faut tenter ! Et puis avec l’influx, on ne sait jamais…

L3 7a+
Alors j’essaye et j’essaye d’y croire. J’arrive à cette section plutôt bien et tombe sans même avoir le sentiment que j’avais une chance, « sous calée » comme on dit ! Il faut trouver une méthode. Je m’acharne et puis il y a le déclic, je trouve ce qui me convient, ça fonctionne et j’enchaîne la section en entie. 

A nouveau, j’hésite pour y retourner. J’ai 7 longueurs dans les bras, dans un niveau élevé pour moi, soit quasiment deux journées de la falaise en une ! Là où, en falaise, j’aurais clairement décidé d’arrêter de grimper en écoutant mon corps et mes doigts qui hurlent, perchée à ce point, j’hésite encore car il y a l’espoir de réussir aujourd’hui et de ne pas avoir à refaire toutes les autres longueurs à nouveau un autre jour… et je me surprends à décider d’y retourner.

Le crux de L4 8a/+
C’est là la différence avec la falaise et c’est bien pour ça que je suis venue. On se découvre des ressources insoupçonnées, un influx si difficile à maîtriser en falaise se manifeste ici de manière presque automatique. Qui n’a jamais été surpris de l’énergie fournie par soi-même lors de longues journées en paroi ?

Malgré la fatigue, l’envie est plus forte et j’arrive dans un bien meilleur état à la section. Ma nouvelle méthode fonctionne bien et je passe les pas qui me posaient problème. Je suis quasiment à la fin de la section quand je peine à trouver le pied, je passe trop de temps et sans même m’en rendre compte, mes doigts se sont ouverts et je suis dans le baudard. Déception ! On y croyait tous les deux ! Pour le coup, la fatigue m’a rattrapée et qu’un cruel manque d’énergie s’est fait sentir.

Une autre du crux de L4
Fab me rejoint et se propose d’aller repérer la dernière longueur qu’on ne connait ni l’un ni l’autre. La nuit commence à tomber… On ne la connait tellement pas, qu’on se trompe de longueur et finissons dans un 6b… Le temps qu’on s’en rende compte, il fait déjà trop sombre pour changer d’option. Finalement, heureusement que je n’ai pas enchainé cette 4eme longueur !! J’aurais buté si près du but pour une belle bêtise. (Tiens, ça me rappelle quelque chose… #nuptse2016). Finalement, la vie est bien faite !

En tout cas, ça faisait longtemps qu’on n’était pas redescendu de nuit, satisfaits voire épuisée pour ma part ! 

C’est curieux comme la notion d’échelle change en fonction des activités pratiquées. Ici, c’est la réussite d’une longueur entière qui nous éloigne de notre but. En falaise, ce serait plutôt une section et en bloc souvent plutôt un mouvement. On a beau enchainer toutes les autres longueurs d’une grande voie, celle qui nous résiste nous empêche d’atteindre l’objectif escompté. 

Ce soir-là, je reste perplexe. En falaise, j’aurais été contente de faire un 7c et un 8a dans la journée et de buter dans la dernière section d’un second 8a/+. Rien que de faire 7 longueurs dans ce niveau m’aurait largement suffi. « Tant pis, je le ferai un autre jour ce 8a/+» me dirai-je. La voie ne bougera pas et surtout l’effort à fournir pour retourner l’essayer ne sera pas conséquent. Mais le travail de grande voie est en fait d’une toute autre exigence… Elle implique, en plus de l’effort à fournir pour retourner au pied de la longueur essayée, une nouvelle variable : l’unité de temps. Il faut tout réussir dans la même journée, être performant tout au long de la journée, pas ou peu de coups de mou autorisés. Je découvre alors une nouvelle facette de notre pratique... qui me fait relativiser sur ma propre façon d’aborder la falaise, de manière oisive. Evidemment, nous pourrions nous imposer cette exigence temporelle en falaise. Si nous le souhaitons ou non, à nous de le faire. Mais dans les tous cas, en grande voie, elle fait partie du package !

La satisfaction personnelle est une toute autre histoire. Tout est relatif à l’objectif que nous nous sommes fixé. Et même s’il est parfois difficile de savourer chaque petite réussite qui nous rapproche de l’objectif, c’est pourtant bien la condition essentielle pour apprécier le processus nouveau qui se met en place.

Contents d'être là !

Trois jours plus tard, nous sommes de nouveau au pied de la voie, un peu plus tôt, au cas où… Le fait d’avoir déjà enchainé ces 3 premières longueurs ajoutent un peu de stress car il faut les refaire. « Et si je n’y arrivais plus… ? Et si… ». Pour autant je ne me laisse pas la possibilité de tomber. Malgré la mauvaise préhension que j’ai dans le crux, je sers plus fort la prise et, tremblante, j’arrive au relais. Pour la deuxième longueur, c’est pareil. J’arrive toujours à tenir la prise cassée par Fab en forçant davantage et après avoir tenté de gérer le tremblement de mes gambettes, je me retrouve dans le mur final. Je rassemble toute ma lucidité, saute la dernière dégaine et atteins le relais.
 
Fin de L2 8a

Trembler comme ça ne me ressemble pas. Est-ce la pression du dernier point atteint et de faire aussi bien ou celle que je me suis mise car je ne voulais pas tomber ou bien est-ce simplement une petite hypoglycémie en commençant dans du si dur tôt le matin ? J’opte pour la seconde option et mange…

C’était bien ça car le 7a+ suivant déroule et je prends du plaisir à grimper aisément. Pour le moment c’est le sans faute et je suis enfin au pied des difficultés pour lesquelles je suis venue. Finalement, l’effort à fournir n’était pas si grand quand tout déroule !

La belle dalle de L3
Trop pressée d’en découdre, je me repose à peine et pars avec 15 dégaines au baudard, la corde de hissage et le matos de relais, à l’assaut de cette longueur. Je connais bien la longueur pour le coup et comme juste en dessous, je me balade sur le mur et ne voit quasiment pas la difficulté qui m’a tant fait tombée l’autre jour ! Le moral donne des ailes !!

Conforts sur la vire de L4 avec tout ce qui est important là-dedans ! Miam !
Il est 12h30, en 2h30 nous sommes arrivés à la fin des principales difficultés, c’est l’heure du casse-croute. La dernière longueur en 7b+ nous est complétement inconnue. On s’en méfie un peu mais nous sommes confiants vu l’heure. Néanmoins quelques gouttes commencent à nous tomber dessus et elle est clairement en dalle… 

J’abrège le repas et pars voir de quoi il retourne. Après une bonne errance pour trouver les méthodes sans une trace, j’arrive en haut de la voie, totalement ravie.

Ahah !
J’étais venue pour découvrir une nouvelle facette de notre sport et je n’ai pas été déçue. Le travail de grande voie permet de pousser notre corps dans des retranchements que, personnellement, j’ai plus de mal à atteindre en falaise. Notre corps a des limites mais ce ne sont souvent pas celles que nous croyons. Merci Fab pour ces deux journées et pour ces sensations et émotions procurées et partagées. Celles-ci aussi sont uniques !

mardi 19 septembre 2017

Greek road trip part 3 : les Météores, précieuses et mystérieuses



Après ces quelques semaines de couennes à Leonidio et Kyparissi, nous avons eu une petite baisse de motivation et un besoin de changement de décor. C’est curieux comme toute l’année nous rêvons de performances, de voies dures et de croix et puis quand cela arrive, plus que de coutume qui plus est, nous sommes comme blasés et indifférents et attendons autre chose de l’escalade. Ce n’est finalement pas la performance en soi qui nous marque mais tout ce qu’il y a avant, le chemin pour y arriver et les émotions que nous éprouvons pour réussir ce qui pour nous, à un moment, a été un défi. Mais si défi il n’y a pas, à quoi bon ? 

Eglise byzantine de Geraki

C’est dans cet état d’esprit que nous nous sommes retrouvés à une semaine de notre bateau retour. Heureusement la Grèce a beaucoup à offrir et nous prenons le cap pour les Météores. 
Mais avant il était indispensable d’aller faire un tour du côté des plages du Magne. Nous n’avions pas encore goûté à la mer du séjour. Il était d’y remédier ! 
 
Skouthari beach

Revenons aux Météores, un rapide passage en 2014, plutôt pluvieux, m’avait laissé l’eau à la bouche.  

Monastère de Roussanou

Cette fois la météo est caniculaire mais pas de pluie en perspective ! Canicule, grandes voies et chien ne faisant pas bon ménage, nous sommes obligés de prendre une chambre d’hôtel pour que Linka reste au frais !! Il n’y a pas qu’elle qui est contente de ce surplus de confort.  

Café frappé maison

De toute façon, le squat en camion dans les Météores est plutôt compliqué et même Ben et Mélo que nous retrouvons sur place optent pour le camping en camion. 

Holy Ghost dans toute sa splendeur

L’idée est de faire de belles voies les plus longues possibles. Elle me serviront sûrement pour la liste du BE ! Du coup il nous faut trouver des voies de plus de 200m. A ce petit jeu-là, nous n’avons pas bien le choix avec notre topo non exhaustif et ne voyons que Holy Ghost comme Météore suffisamment haute. 

L2 d'Athéna : 5c. pas facile...

Nous commençons l’assaut d’Holy Ghost par Athéna 7b+, 215m. Sur le papier, rien de bien extrême : 6b+, 5c, 5a, 2, 7b+ et 6a+. Mais c’était sans compter sur le fait que la voie n’est jamais faite, l’équipement lointain et vieillissant et la stabilité des galets entre eux plutôt précaire… Ceci expliquant peut-être cela après tout… ! 

Mais ça nous fait quand même rire ces longueurs engagées

J’ai dû passer plus de 40 minutes au soleil dans la première longueur à tester chaque galet, en en remettant certains que voulaient m’amener plus bas plutôt que de m’aider à monter, en me fourvoyant, en repartant de l’autre côté en me faisant la plus légère possible 4 m au-dessus du dernier point dans ce goulet dalleux. Sensations garanties ! Au fond, j’ai bien fait d’être si précautionneuse car Cédric en moulinette est tombé deux fois en partant avec des prises sans faire attention… 

L5 d'Athéna, 7b+

La suite dans le même style, encore plus dalleux donc moins exigeant mais avec l’équipement en moins ! Mention spéciale pour la 3eme longueur en 5a de 45 m avec seulement 3 points… On s’habitue tellement à engager que j’ai failli rater le dernier point mais le ressaut à franchir me faisant quand même douter, je me dis qu’un point aurait bien été le bienvenu à cet endroit-là. En ouvrant mieux les yeux, je repère alors un point tout rouillé de la même couleur que le rocher. Ouf !

Beau cadre dans L5

La suite est un beau mur en 7b+, suréquipé cette fois ! Cédric sert tout ce qu’il trouve et se fraie un chemin dans cet océan gris. Quant à la dernière longueur, la mousse s’invite sur certains galets pour nous gratifier de quelques doutes supplémentaires.

Serrage de galets en ordre !

On a galéré, on a vibré mais qu’est-ce qu’on a aimé ! C’est pour cette adrénaline que nous grimpons et c’est peut-être ce petit quelque chose qui nous manquait dans le Péloponnèse. 

Sommet !

Le lendemain avec Ben et Melo, nous faisons un assaut collectif sur le pilier Nord Est de Holy Ghost : eux dans Pillar of Dreams, une classique mixte en 5c+ max mais qui demande une bonne marge et une bonne utilisation des protections et nous dans Iphigenia 7a, 250 m tout équipée.

L1 d'Iphigenia 5c
Ben nous rejoint

  Le topo indique peu de points mais la voie a en réalité été rééquipée il y a quelques temps et est du coup très abordable : 5c, 6b, 7a, 5c+, 5a, 4a, 6a. 

Ben et Melo dans le champ !
Cédric comme un poisson dans l'eau

Comme la voie est bien plus fréquentée, nous ne rencontrons que du bon rocher et mettons beaucoup moins de temps que la veille. L’escalade y est très agréable, nous ne nous posons pas trop de questions à chaque fois que nous prenons une prise et nous pouvons encourager Ben qui se met des sueurs froides dans les cheminées expo de la voie voisine ! Au sommet, il est d’accord pour dire qu’il faut un niveau d’au moins 6b à l’aise en trad pour aborder Pillar of Dreams sereinement ! 

Sommet !

Nous profitons des quelques jours qui nous restent pour se balader dans la région et se rapprocher doucement d’Igoumenitsa via Monodendri et les gorges alentours avant de prendre le bateau pour l’Italie.  

Séance bronzage au sommet d'Holy Ghost

Encore un beau séjour, dépaysant au possible, qui nous a fait déconnecter du quotidien pour mieux l’affronter en rentrant !